Des idées qui vont changer l’Afrique


Touché – durement – mais prêt à rebondir, le continent devrait rattraper cette année les pertes de 2020. Et des innovations en matière de gouvernance pourraient l’aider à faire encore mieux.

15 000 MW rien qu’en Afrique de l’Est. C’est la capacité énergétique que pourrait générer la géothermie dans cette région, selon l’Union africaine

Pour l’heure, seul le Kenya (qui figure dans le top 10 mondial des producteurs d’énergie géothermique) a sauté le pas, près de la moitié de sa consommation électrique étant assurée par cette énergie propre, fiable et compétitive. Mais des projets sont en cours en Éthiopie, Égypte, Érythrée, Ouganda, Tanzanie et à Djibouti. Établir une carte des ressources à exploiter permettrait d’en faire émerger d’autres et de motiver les investisseurs.

Pour nombre d’économistes, c’est la mesure devant accompagner l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Si l’ouverture des frontières est indispensable, l’organisation de la concurrence – par l’intermédiaire de l’adoption d’une loi antitrust sur le modèle de la réglementation américaine de 1890, toujours en vigueur – l’est tout autant.

Accompagnée de la création d’une agence de la concurrence, elle permettrait la démonopolisation des économies, notamment au Maghreb, mais aussi l’encadrement des opérations de fusion et de rachat. L’échelon supranational doit assurer une certaine indépendance vis-à-vis des intérêts locaux.

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21 idées qui vont changer l’Afrique en 2021

 

 

En Afrique quatre idées pour doper la productivité agricole


Au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire ou encore en Tunisie, Jeune Afrique a sélectionné quatre réussites qui ensemencent l’avenir du continent.

L’enjeu n’est pas nouveau. Même si les productions agricoles du continent sont – toutes filières confondues – plutôt à la hausse, cette progression reste insuffisante pour répondre aux besoins alimentaires consécutifs à l’augmentation des populations. La productivité reste trop faible.
Année après année, les analystes pointent la dépendance toujours plus grande des pays africains aux importations de denrées alimentaires, essentiellement asiatiques – Chine et Thaïlande en tête pour le riz –, mais aussi sud-américaines, russes et ukrainiennes pour d’autres produits agricoles.

En Afrique, il existe pourtant des recettes efficaces en matière de productivité. Il y a d’abord beaucoup à faire en matière d’organisation des filières, que ce soit dans l’optimisation de la logistique – souvent chancelante – des intrants ou des récoltes, ou pour structurer des coopératives efficaces.

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En Afrique quatre idées pour doper la productivité agricole

Francophonie : Paris devrait nous dire merci


Alors que vient de s’achever l’édition 2021 de la Semaine de la Francophonie, la France devrait nous exprimer sa gratitude à nous, Africains, qui faisons rayonner sa langue, la réinventons et l’enrichissons.

Du 13 au 21 mars s’est tenue la semaine de la Francophonie. Comme tous les ans lors de ce temps d’échange, j’ai été invitée, ainsi que plusieurs auteurs, à m’exprimer sur l’incidence du français dans mon écriture. Un certain type de questions me sont invariablement posées lors de ces rencontres. Considérez-vous que le français est votre langue ? Pourquoi écrivez-vous en français? Vos autres langues influencent-elles votre écriture? Pensez-vous que votre littérature pourrait émouvoir des personnes qui ne s’intéressent pas à l’Afrique ?

Quel sens donner à cette communauté de langue qui m’inclurait tout en m’enjoignant de signifier mon allégeance ? Bien que j’écrive en français des livres publiés en France, il m’est demandé de réitérer, à échéance régulière, mon appartenance et ma légitimité. Pourquoi serait-ce à moi de justifier les circonstances historiques m’ayant menée au français ?

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Francophonie : Paris devrait nous dire merci

 

Les femmes africaines ont besoin de vous !


La Secrétaire générale de la Francophonie appelle les entreprises privées, les citoyennes et citoyens engagés et les États à contribuer au Fonds « la Francophonie avec Elles », créé pour apporter un soutien aux femmes et filles malmenées par la crise.

Elles portent souvent à bout de bras des familles et des communautés entières. Elles prennent soin des aînés, s’occupent de l’éducation de leurs enfants et pratiquent en même temps des ­activités informelles et précaires. Ce sont elles qui se lèvent plus tôt que tout le monde et se couchent plus tard que tout le monde. Elles absorbent beaucoup de fatigue et de peine mais répondent le plus souvent avec le sourire, sans se plaindre.

Ces femmes entrepreneuses, artisanes, exploitantes agricoles, ces jeunes filles déscolarisées, subissent de plein fouet la crise du Covid-19. Dans l’impossibilité de se déplacer, de vendre leurs productions ou de s’approvisionner, elles ont été très nombreuses à perdre leurs maigres revenus, sans accès à des services de base ou à des mesures d’aide. Représentant 70 % de la main-d’œuvre du secteur social et de la santé dans le monde, elles sont aussi, presque toujours, en première ligne dans la lutte contre la pandémie.

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Les femmes africaines ont besoin de vous !