Prix Hommage bénévolat-Québec 2019


Hommage aux bénévoles!
Comme nombre d’autres événements culturels, les Journées de la culture ne pourraient exister depuis 22 ans sans l’implication de personnes extraordinaires qui acceptent, par passion et conviction, de faire don de leur temps, de leur énergie et de leurs compétences.

Parce que nous croyons qu’un tel dévouement mérite d’être souligné et partagé avec le plus grand nombre, nous profitons du lancement du Prix Hommage bénévolat-Québec 2019 pour vous inviter à soumettre la candidature d’un individu ou d’un organisme qui s’illustre sur le plan de l’engagement bénévole.

Accédez au site du Prix

Catégories

En tout, 40 prix seront remis, à travers le Québec, dans trois catégories distinctes.

Jeune Bénévole – Prix Claude-Masson

Rend hommage à des personnes âgées de 14 à 35 ans qui se montrent déjà très actives bénévolement au sein de leur collectivité. Remise d’un prix par région.

Un prix distinctif est également remis dans cette catégorie pour souligner l’engagement d’une ou d’un jeune bénévole dans le secteur de la communication.

Bénévole

Récompense des personnes de 36 ans ou plus qui, par leur engagement social dans leur milieu, ont particulièrement contribué à l’amélioration de la qualité de vie de leurs concitoyennes et concitoyens. Remise d’un prix par région.

Organisme

Vise à reconnaître les organismes sans but lucratif ayant adopté de bonnes pratiques afin d’encadrer et de soutenir les bénévoles. Remise de cinq prix à travers le Québec.

Soumettre une candidature

Reconnaissance

Toutes les personnes honorées recevront leur prix au cours d’une cérémonie qui se déroulera à l’Assemblée nationale au printemps 2019. Elles recevront en guise de reconnaissance une magnifique sculpture, intitulée Tara, de même qu’un certificat d’honneur calligraphié et signé par le premier ministre et la ou le ministre responsable du Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales.

Date limite pour déposer une candidature : le mercredi 5 décembre 2018.

25 ans à soigner des blessures invisibles


25 ans à soigner des blessures invisibles

Lisa-Marie Gervais

Le Devoir, 14 novembre 2018

Après 25 ans à aider les immigrants traumatisés, le Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi la violence organisée (RIVO-résilience) demande à son tour un peu d’aide du public pour pouvoir continuer à fournir des services essentiels : soigner les blessures invisibles.

« L’autre jour, j’étais dans la rue, ici, et j’ai entendu comme un bruit sourd près du métro. Pour moi, c’était évident, une bombe venait d’exploser. Je m’attendais à voir l’armée, des gens évacués et les secours arriver. C’était tellement irrationnel. »

Pour Sara (nom fictif), une Syrienne d’origine qui est venue au Québec comme réfugiée il y a quelques années, il ne suffit parfois que d’un bruit pour réveiller ses traumatismes liés à la guerre qu’elle a fuie. Ce bruit des balles et des bombes auquel elle s’est finalement habituée, comme s’il lui a fallu banaliser l’horreur pour pouvoir survivre.

Après que l’école où elle travaillait eut été bombardée, elle passait ses journées dans des cafés à parler avec des amis et à fumer la chicha, hors de sa maison sans électricité ni chauffage. Sa mère lui disait de rentrer tôt pour sa sécurité, mais cela n’aurait pas empêché les bombes de tomber. « Tu t’endors chaque soir et quand tu te réveilles le jour d’après, tu te dis : “Bon, je suis encore en vie.” »

Cette peur refoulée a finalement pris la forme d’une fuite en avant alors qu’elle était convaincue qu’elle allait pouvoir laisser tous ses cauchemars derrière elle en demandant l’asile au Canada grâce à un parrainage de membres de sa famille. À son arrivée, elle s’est rapidement impliquée dans un projet pour aider ses compatriotes syriens à s’installer.

« Je ne pouvais soudainement plus continuer à être une réfugiée. J’étais devenue la personne qui devait les aider », raconte la jeune femme dans un français impeccable. Une échappatoire temporaire. Car tout finit toujours par nous rattraper, a-t-elle vite constaté.

Une thérapie salvatrice

« J’ai été comme déchirée en deux. Il y avait la [Sara] qui vit et celle qui survit. Et le seul moment où je pouvais me permettre d’être celle qui survit, c’était pendant ma thérapie. »

Sa thérapie ? Elle l’a suivie auprès de l’un des quarante psychothérapeutes du RIVO-résilience. La santé mentale n’était pas un tabou pour elle, contrairement à plusieurs immigrants et réfugiés. « Je me suis dit, si je peux me permettre de prendre soin de moi, ne serait-ce qu’une heure par semaine, pourquoi pas ? »

Si Sara confie être venue trouver un espace pour reconnecter avec elle-même, d’autres font appel aux services du RIVO parce qu’ils ne sont tout simplement plus capables de fonctionner.

« J’ai déjà reçu une femme avant son audience pour sa demande d’asile. En me déballant toute son histoire, elle s’est retrouvée étendue par terre en me répétant qu’elle n’était pas une bonne personne, que sa famille l’avait reniée. Ça m’a pris une heure pour la faire asseoir, puis lever debout », raconte Véronique Harvey, détentrice d’une maîtrise en travail social clinique et intervenante au RIVO depuis dix ans.

S’il est difficile de convaincre une personne en détresse, au statut précaire et venant d’une autre culture de recevoir de l’aide psychologique, les demandes de psychothérapies sont néanmoins à la hausse au RIVO, étant passées d’environ 260 l’an dernier à près de 500 cette année. En 2010, jusqu’à 700 personnes avaient demandé de l’aide.

À qui ça s’adresse ?

Parmi ces personnes en détresse, on trouve un peu plus de femmes (60 %) que d’hommes (40 %) — peu d’enfants et de personnes âgées — dont la plupart viennent ces jours-ci du Moyen-Orient et de l’Afrique. Elles ont le plus souvent vécu un choc post-traumatique découlant d’épisodes de violence organisée liés notamment à un emprisonnement, une guerre, de la torture, des abus physiques et sexuels, des mariages forcés ou encore des persécutions basées sur l’orientation sexuelle.

La plupart sont des demandeurs d’asile, dont certains se sont fait refuser leur résidence permanente « et ont pour plan B le suicide », observe Mme Harvey.

« Ils sont épuisés, ne dorment plus, ont des attaques de panique et le plan de sauter du haut du 20e étage ou de se lancer devant la rame de métro. Ils finissent par nous donner une chance et viennent nous voir parce qu’ils n’ont plus le choix », explique-t-elle. « Il y a souvent quelque chose de spécial qui se passe dans la première rencontre. Un lien de confiance qui s’installe, un contact humain. »

Financement précaire

L’un des seuls à offrir cette aide psychologique, le RIVO est un organisme communautaire non institutionnel, et c’est très bien ainsi, parce qu’il effraie moins et qu’il est plus « adaptable », croit Véronique Harvey.

Toutefois, ne pouvant plus bénéficier du Fonds spécial des victimes de torture des Nations unies, il survit grâce à des sommes provenant d’un généreux donateur anonyme, de fondations privées et des deux paliers de gouvernement.

Récemment, un financement de Bell cause pour la cause a été accordé pour aider le RIVO à étendre son expertise en région, et un souper-bénéfice le 22 novembre prochain, où Bïa et Alexandre Désilets chanteront Léo Ferré, servira à amasser des fonds. Car, malgré tous les besoins physiques et matériels à combler pour un nouvel arrivant, c’est la santé mentale qui est au cœur de l’intégration.

https://www.canadahelps.org/fr/organismesdebienfaisance/rivo/events/benefit-gala-from-surviving-to-living/

« Ces gens-là sont pleins de résilience et ils sont reconnaissants envers les Canadiens à qui ils veulent redonner. Mais ils ne le pourront pas s’ils n’ont pas tous les outils pour s’en sortir », conclut-elle.

Article source :

https://www.ledevoir.com/societe/541293/25-ans-a-soigner-des-blessures-invisibles

Stephan Reichhold – Directeur général

Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)

518, Beaubien Est, Montréal (Québec),  H2S 1S5,  Canada

reichhold@tcri.qc.ca

Tél. 514 2726060 poste 1

www.tcri.qc.ca

 

Lancement de l’Africa Web Festival


La Maison de l’Afrique Montréal vous invite à sa soirée de lancement de l’ Africa Web Festival : En route vers AFW 2018.

Joignez-vous à nous pour une soirée captivante.

Vous vous intéressez à l’Afrique? Le numérique vous intéresse?

Venez célébrer l’Afrique 3.0 et joignez-vous à nous pour accompagner la délégation de jeunes Québécois qui prendra part au plus grand rendez-vous du numérique d’Afrique de l’ouest du 28 novembre 2018 au 1er décembre 2018 à Abidjan!

18h00 : Accueil

18h30 : Début de la conférence. Celle-ci sera suivie par une soirée de réseautage, au cours de laquelle des bouchées seront servies.

Où : Maison de l’Afrique Montréal, 6256 Avenue Henri-Julien, Montréal, QC, H2S 2T8

Quand : mercredi 14 Novembre 2018

Heure : 17h30 à 20h00

Gratuit !