Face à la crise qui touche de nombreux pays du continent, aggravée par le Covid-19, le FMI apporte ses soutiens financiers conditionnés. Et l’une des constances de l’institution est la « dévaluation ». Une solution loin d’être une panacée et qui aggrave la flambée des prix et les tensions sociales.
En février dernier, le Soudan a dévalué de manière brutale la valeur de sa monnaie de 85%. Très endetté et traversant une crise économique aiguë, le pays a été obligé de suivre les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) qui jugeait sa monnaie, la livre soudanaise, surévaluée. Pour faire avaler la pilule de cette thérapie de choc, la Banque centrale soudanaise a fait passer l’injonction de l’institution de Breton Woods, le dimanche 21 février 2021, en annonçant l’adoption du taux de change flottant régulé de la livre soudanaise. Au lieu de parler de dévaluation, l’institution a souligné que « Le gouvernement de transition a décidé d’adopter un ensemble de politiques visant à réformer et harmoniser le régime de change en appliquant un taux de change flottant dirigé ».
Mais même si le terme tant redouté de « dévaluation » n’a pas été utilisé, cette décision, sensée contribuer à stabiliser l’économie du pays, a tout de même fait perdre 85% de sa valeur à la monnaie soudanaise. Ainsi, le taux de change d’un dollar est passé de 55 livres à 375, en quelques heures.
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Dévaluations : les éternelles recettes du FMI qui font mal aux ménages africains
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