Fespaco 2019 : Mémoire, identité et économie


Ardiouma Soma. Délégué général du Fespaco

Du 23 février au 2 mars, Ouagadoudou «capitale du cinéma africain» fêtera le cinquantenaire du Fespaco, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Dans le cadre de la célébration de cet événement bisannuel, la capitale burkinabée sera le lieu de découverte de nouveaux films, de rencontre avec les professionnels du cinéma et d’audiovisuel, et d’innovation dont l’objectif est de dynamiser le Fespaco en l’ancrant dans les problématiques et les tendances de l’ère contemporaine.

– Le premier Festival remonte à 1969, dans un contexte de décolonisation. Quelles étaient sa motivation première et son ambition, à ses débuts ?

Le premier Fespaco, qui remonte à l’année 1969, était organisé à l’initiative d’un groupe de personnes, dont Claude Prieux, directeur du centre franco-voltaïque de l’époque, de cinéphiles et des pionniers du cinéma africain, comme Bassirou Sanogho, Ousmane Sembène et bien d’autres. La question centrale de ce groupe de réflexion concernait la diffusion des films africains.

Car le constat avait été fait que les films qui existaient à cette époque étaient diffusés dans le cercle des centres culturels français et donc accessibles à un public restreint, constitué, notamment d’expatriés et de membres de l’élite culturelle africaine. L’enjeu de cette réflexion portait essentiellement sur l’élargissement de la diffusion de ces films à un public africain.

C’est par l’organisation de séances de projection dans les quartiers de Ouagadougou que les Burkinabés avaient eu accès aux films africains. C’est ainsi qu’est né le premier Fespaco. Au regard de l’engouement général à l’égard de cette manifestation populaire, une deuxième édition avait été programmée en 1972. Le soutien du gouvernement du Burkina Faso et de la mairie de Ouagadougou a permis l’institutionnalisation du festival.

C’est à partir de cette date qu’il fut baptisé «Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou». La première compétition eut lieu en 1972. Le Grand prix du Fespaco, représenté par l’Etalon de Yennenga, fut décerné au cinéaste nigérien, Oumarou Gand, pour son film Le Wazzou polygame.

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Voir également l’article de Jeune Afrique consacré au Fespaco :

ledition-des-cinquante-ans-du-fespaco-se-precise