Plus de soixante ans après les indépendances, la forme-État héritée de la colonisation s’est avérée plus résiliente qu’on ne l’aurait pensé. Ses racines plongent désormais dans un humus autochtone. Tout comme d’autres objets d’importation, les Africains ont réussi à en faire quelque chose de profondément syncrétique.
Taillées au vif, les frontières sont, de leur côté, demeurées plus ou moins intactes. Peu de velléités sécessionnistes ont abouti à la formation de nouveaux États. Résultat, les grandes luttes sociales d’aujourd’hui se déroulent prioritairement dans un cadre national, et presque aucune n’a pour visée directe l’unification du continent. D’ailleurs, cet objectif ne figure dans aucune constitution africaine.
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Quand le panafricanisme devient sectarisme