Venez rencontrer BOUCAR DIOUF
à l’occasion du lancement du livre
BOUCAR DISAIT…
POUR UNE RAISON X OU Y
le mardi 30 mai de 17h 30 à 19h
à la Maison de l’Afrique
6256, avenue Henri-Julien, Montréal
Venez rencontrer BOUCAR DIOUF
à l’occasion du lancement du livre
BOUCAR DISAIT…
POUR UNE RAISON X OU Y
le mardi 30 mai de 17h 30 à 19h
à la Maison de l’Afrique
6256, avenue Henri-Julien, Montréal
Donner n’aide en rien et ne contribue pas à l’avancement du pays si celui qui donne n’exige pas l’effort en retour. Je me fais souvent violence pour rester moi-même à la hauteur de ces paroles que je traduis ainsi :
Ne me demande de te donner mes souliers si tu n’as pas encore usé tes sandales.
Je ne parle ici des défavorisés à qui on doit venir au secours sans hésiter. Eux n’ont souvent même pas la force de demander. Il faut aller au-devant et leur fournir de quoi vivre décemment. Dans ces situations, il n’y a pas de petits dons.
Non, je parle de toutes les personnes capables de mieux et qui ont les moyens de concevoir des projets et de les faire évoluer jusqu’au stade où par leurs seuls potentiels démontrés en une première étape, se mériteraient par la suite les coups de pouce financiers nécessaires.
Mariam Sy Diawara
Les vieux restent les plus sages et méritent le respect, peu importe s’ils sont branchés sur des appareils intelligents.
Leur tête et leur cœur sont branchés sur beaucoup plus grand. Les geeks devraient les consulter pour intégrer à leur imaginaire une pensée construite sur un fondement culturel.
La combinaison me semblerait la plus porteuse pour marquer la différence africaine.
Mariam Sy Diawara
À dix ans, je m’assoyais près de mon père devant notre petite maison lorsqu’un voisin, un cousin ou un ami venu de loin s’ouvrait à lui non pas pour trouver du réconfort, mais pour entendre un mot, une phrase ou une idée qui sortait inévitablement de sa bouche, après les avoir écoutés le temps qu’il fallait en buvant son thé.
À celui ou à celle qui traversait une période difficile et qui s’apprêtait à prendre une décision aux conséquences sérieuses, il tendait sa main et par des périphrases ou des proverbes, il ramenait tout à l’essentiel, la prise de conscience intérieure des moyens de fabriquer son propre bonheur.
Dans le quartier, mon père était aussi une véritable institution au point où certains lui confiaient leurs petites économies pour éviter de les dépenser à tout vent. Il ne demandait rien.
De ces gens qui venaient le rencontrer, je retiens l’humilité dans la démarche, le courage d’admettre que l’on s’est trompé et surtout la volonté ferme de contourner ses faiblesses, se relever et de continuer à avancer vers une vie meilleure.
Le premier mentor apparaît souvent sans qu’on le cherche. J’ai eu la chance d’avoir un homme comme mon père pour me guider. Je lui parlais de tous mes projets même les plus surprenants pour l’époque.
Il m’écoutait et me faisait réaliser l’ampleur des risques. Mais je sentais dans son attitude qu’il me disait: Vas-y ma fille.
Mariam Sy Diawara