Planète peule : rencontre avec un peuple sans frontières


Les Peuls sont sans doute près de trente millions en Afrique. Présents dans une quinzaine de pays, ils partagent la même langue, la même culture, et alimentent souvent les mêmes fantasmes. Rencontre avec un peuple sans frontières.

En voici un qui répond au canon de ce que l’écrivain Tierno Monénembo appelle « la tumultueuse engeance de Dôya Malal [le premier Peul] ». Contrairement à la fable que les adeptes du cliché ethniciste voudraient immortaliser, ils ne sont pas tous clairs de peau et n’ont pas tous le nez aquilin.

Mais Dian Diallo, lui, a tout : le nom évidemment, certainement le plus courant dans l’univers peul. Mais aussi ce teint zinzolin, ces oreilles démesurées et ce visage allongé, dont Monénembo, auteur d’une monumentale fresque consacrée à son peuple (Peuls), a écrit qu’il transpirait la colère et la susceptibilité.

Et puis il y a cette silhouette fragile dont on jurerait qu’elle ne passera pas la prochaine soudure. « Affamé comme un bon Peul », se moque l’ami chez lequel Dian nous a amenés : le professeur Fary Ka, chef du laboratoire de linguistique à l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan), à Dakar. Dian Diallo sourit.

On se taquine entre frères. Le professeur Ka admettra plus tard qu’aujourd’hui « les caractéristiques physiques que l’on prête aux Peuls ne sont plus valables ». Partout, ils se sont mélangés aux Mandingues, aux Dogons, aux Haoussas…

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De Jacques Foccart à Franck Paris, plongée au cœur de la cellule africaine de l’Élysée


Depuis un demi-siècle, la cellule africaine de l’Élysée alimente tous les fantasmes, tant il lui est arrivé d’emprunter des chemins tortueux. Fait-elle toujours la pluie et le beau temps sur le continent ?

Comme il y avait le « masque de fer » sous Louis XIV et le « secret du roi » sous Louis XV, il y a aujourd’hui la « cellule Afrique de l’Élysée ». Une sorte d’objet non identifié au sein de l’administration française, dont aucun document officiel n’atteste l’existence. Et pourtant, comme le confie l’ambassadeur de France Jean-Marc Simon, « elle est au cœur de l’État et c’est donc un vrai lieu de pouvoir ».

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Françafrique : Jacques Foccart, le prince des ténèbres


De 1960 à 1974, le « Monsieur Afrique » des présidents français tira toutes les ficelles de la Françafrique. Son ombre tutélaire continue d’écraser ses successeurs.

C’est une rencontre secrète qui en dit long sur la fascination que Foccart a exercée sur ses contemporains. En mai 1981, quand la gauche est arrivée au pouvoir, tout le monde a cru que l’homme des coups tordus serait mis sur la touche une bonne fois pour toutes. Mais aujourd’hui, Jacques Godfrain révèle à Jeune Afrique que, quelques mois après son élection, François Mitterrand a reçu très discrètement Jacques Foccart dans son bureau.

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Raphaël Confiant : « L’œuvre de Frantz Fanon subit une véritable éclipse »


Dans une « autobiographie imaginée », l’écrivain martiniquais rend hommage à son compatriote, médaillé de la seconde guerre mondiale, compagnon de route des indépendantistes algériens et intellectuel exigeant décédé en 1961. Interview.

Décembre 1961, hôpital de Bethesda, États-Unis. L’écrivain et psychiatre martiniquais Frantz Ibrahim Omar Fanon se meurt. Son dernier livre, Les Damnés de la terre, écrit dans l’urgence, est sur le point d’être publié. Il vivra juste assez pour en lire la virulente préface, signée Jean-Paul Sartre, mais la leucémie aura raison de son corps avant que cette Algérie qu’il aimait tant et pour laquelle il se battait n’obtienne son indépendance, en 1962.

Profondément influencé par les écrits et la vie de Fanon, son compatriote Raphaël Confiant lui consacre aujourd’hui une « autobiographie imaginée » où il parvient, avec subtilité, à raconter le personnage tout en incarnant ses idées. L’insurrection de l’âme. Frantz Fanon, vie et mort du guerrier-silex (Caraïbéditions, 394 pages, 21,30 euros) est une belle introduction à l’oeuvre – et un hommage à l’homme.

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