Dans une thèse doctorale déposée à l’Université de Montréal en 2014 par Fidèle Mouafa sur les trajectoires des africains subsahariens qui ont bien réussi leur intégration professionnelle au Québec, on trouve le témoignage d’une femme camerounaise, une observation que je partage puisque j’ai observé le même phénomène surtout parmi les générations montantes.
Julie, femme, 40 ans, courtier immobilier, originaire du Cameroun, admire le système de travail québécois, qu’elle trouve positif, car il permet aux travailleurs de changer d’emploi et de structures en fonction de leurs intérêts. À ce sujet, voici ses déclarations : J’ai eu l’occasion de voir que certains de mes collègues contrairement à l’habitude que je voyais en France où l’on gardait un emploi jusqu’à la mort; je voyais mes collègues québécois qui disaient qu’ils allaient « faire un repas d’adieu »; je pensais que c’est parce qu’on les avait virés. Mais pour eux, c’était une grande joie parce qu’ils s’en allaient passer des entrevues d’embauche ailleurs (…) …parce qu’ils s’en allaient ailleurs; on fêtait le fait qu’ils pouvaient progresser plus rapidement en terme salarial et de compétence. Donc, moi c’était pareil aussi, et par rapport à cela, j’ai eu l’occasion de changer différentes compagnies et effectivement, je me basais sur mon ancienneté, puisque je n’étais plus nouvelle sur le marché. Julie, Cameroun
Le Québec là-dessus est vraiment différent.
Mariam Sy Diawara