De l’urgence de protéger les données personnelles des Africains


Depuis l’entrée en vigueur dans l’Union européenne du Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), le monde semble être divisé entre les états qui protègent la vie privée de leurs citoyens et… les autres. Les pays africains se situent plutôt dans cette seconde catégorie.

Une incongruité : le continent aiguise les appétits de multinationales du numérique, qui veulent globaliser leurs services dans l’hémisphère Sud. Le moment est opportun pour imposer à ces entreprises le respect des données des utilisateurs. Le développement du cyberespace africain s’est accompagné d’une d’inflation de lois réprimant la cybercriminalité – sans que la matière première de cette économie, à savoir les données personnelles, n’en soit pour autant moins vulnérable. Si de nombreux textes condamnent l’introduction frauduleuse dans les systèmes d’information ou l’utilisation illégale de données informatiques, seuls 23 états sur 55 ont adopté des mesures juridiques relatives à la protection des données personnelles. Mais une loi, sans la force nécessaire à son application, est insignifiante : sur ces 23 pays, 9 à peine se sont dotés d’une autorité chargée de faire respecter les textes.

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