Samuel Fosso, le photographe sous toutes ses facettes


Pour la première fois, l’artiste d’origine camerounaise bénéficie d’une importante rétrospective à la Maison européenne de la photographie de Paris. Laquelle démontre que ses multiples autoportraits sont tout sauf égocentriques.

Il est vous, il est nous, il est l’humanité. Caméléon empathique ne parlant de lui que pour mieux dire les autres, le photographe franco-camerounais Samuel Fosso bénéficie – enfin ! – d’une vaste rétrospective en France, à la Maison européenne de la photographie (MEP, Paris), jusqu’au 13 mars 2022.

Une occasion unique de (re)découvrir et de (mieux) comprendre une œuvre subtile et complexe. « L’exposition couvre son travail depuis ses débuts à la fin des années 1970 jusqu’à nos jours, explique la commissaire d’exposition Clothilde Morette.

L’approche est majoritairement sérielle et chronologique, en fonction des espaces que nous avons. Toutes ses séries sont représentées dans le parcours. »

Samuel Fosso est né à Kumba, au Cameroun, en 1962, et a d’abord vécu au Nigeria. Très jeune orphelin de mère, il est recueilli par sa grand-mère et son grand-père, guérisseur traditionnel, alors qu’éclate la guerre du Biafra.

À 10 ans, il rejoint la République centrafricaine, où il travaille un temps pour un oncle maternel cordonnier, avant de devenir apprenti chez un photographe.

À  13 ans, il ouvre son premier studio. « Avec Studio Photo Nationale, vous serez beau, chic, délicat et facile à reconnaître », proclamait alors une publicité maison.

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