Pour la première fois, Jeune Afrique fait dialoguer l’historien Elikia M’Bokolo et le philosophe Ali Benmakhlouf. Tous deux prônent une révolution du savoir pour renforcer la démocratie, l’économie et la paix sur le continent. Un débat de haut vol. Propos recueillis par Séverine Kodjo-Grandvaux
L’un est philosophe, l’autre historien. Le premier est né en 1959 à Fès, a grandi dans le royaume chérifien, vit aujourd’hui en partie en France et au Maroc et se dit « 100 % africain et 100 % européen » (sa grand-mère maternelle était sénégalaise).
Une double identité qu’éprouve aussi le second, né en 1944 à Léopoldville (actuelle Kinshasa) et qui partage sa vie entre Paris, la RD Congo et l’Angola, où il enseigne régulièrement.
Ali Benmakhlouf et Elikia M’Bokolo, deux penseurs qui placent l’Afrique au cœur de leurs recherches et l’appréhendent dans son inscription au sein du monde et de l’humanité. Avec eux, les préjugés et les idées reçues se déconstruisent.
Le continent n’est jamais isolé mais se lit dans les relations culturelles, philosophiques, historiques, économiques, politiques, scientifiques, religieuses… qu’il a toujours nouées avec les autres civilisations. L’Afrique se fait plurielle et se dit dans toute sa complexité.
Voir l’article source :